La CGT Intérim mobilisée contre l’apartheid social dans le secteur de la Santé
Depuis plusieurs années, la présence de salarié-e-s intérimaires dans le secteur de la santé s’accroit considérablement.
Comme pour l’ensemble des salarié-e-s précaires, la préoccupation grandissante de ces infirmiers, médecins et aides-soignants détachés dans les EHPAD, hôpitaux, cliniques privées, est simplement de savoir comment boucler les fins de mois.
En pleine crise sanitaire, les récentes déclarations de certains directeurs et anciens responsables de l’administration en charge de la Santé, qualifiant les intérimaires de « mercenaires », doublée d’une note émise le 4 juin par des ARS, précisant explicitement que les intérimaires doivent être exclus de la prime COVID, sont source d’incompréhension et de colère chez les travailleurs précaires. Mais l’affront ne s’arrête pas là. A l’issue du Ségur de la santé, la discrimination salariale envers les intérimaires est encouragée par le Ministère de la santé. Cela doit être combattue avec force !
Aujourd’hui 21 juillet 2020, à l’appel de la CGT INTERIM, une centaine de salarié-e-s de différentes enseignes s’est rassemblé devant le Ministère de la santé pour protester contre ces méthodes ignobles et exiger le respect et l’égalité des droits.
Une délégation a finalement été reçue par le directeur de cabinet de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).
Lors de cette rencontre, la CGT INTERIM a dénoncé les propos injurieux et les pratiques scandaleuses et a exigé que l’égalité de traitement soit respectée pour l’ensemble des travailleur-ses intérimaires en mission dans les établissements de santé. La délégation a exigé des réponses concrètes et immédiates pour faire cesser cet apartheid social qui frappe les personnels soignants sous contrat d’intérim.
En méprisant les salarié-e-s qui ont exposé leur vie pour protéger celles des autres, le gouvernement ne fait que renforcer la légitime colère parmi ces personnels.
La CGT INTERIM appelle l’ensemble des salarié-e-s intérimaires, quel que soit le secteur d’activité où ils travaillent, à s’organiser collectivement pour défendre leurs droits et en conquérir de nouveaux.